Ce dimanche 18 mai 2025, le journaliste Bouba Ngomena a confirmé sur le plateau de l’émission Canal Presse, diffusée sur Canal 2 International, que l’homme suspecté du meurtre du jeune Mathis, âgé de 6 ans, a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui.
« L’assassin présumé de Mathis a été conduit là où il devrait être : au niveau de la prison centrale de Kondengui. Conduit devant le procureur, finalement vendredi soir, un mandat de dépôt a été signé, et il s’y trouve actuellement en attendant la poursuite de l’affaire », a déclaré Bouba Ngomena.
L’émotion et l’indignation étaient palpables sur le plateau. Célestin Djamen, président de l’Alliance patriotique et républicaine (APAR), a fermement condamné cet acte barbare. « Je n’ai pas de mot pour qualifier cette abomination. Un enfant de 6 ans, avec toute son innocence… Comment peut-on concevoir qu’il soit massacré par un adulte ? », a-t-il déploré.
Tout en reconnaissant l’importance de la présomption d’innocence, l’homme politique s’est dit déchiré : « D’ordinaire, je suis pour la présomption d’innocence, mais là, je suis partagé avec la justice populaire. L’enfant a cité le nom de son agresseur alors qu’il subissait l’attaque. Pour moi, on est quasiment dans le flagrant délit. »
Célestin Djamen s’est également insurgé contre le traitement réservé au suspect : « Le voilà soigné dans un hôpital, dans un confort relatif, alors que l’enfant a succombé dans la douleur, laissant une famille brisée. Ce n’était pas son premier acte. Si la justice avait agi plus tôt, ce drame aurait pu être évité. »
Évoquant la question de la peine capitale, il a rappelé que « la peine de mort n’a pas été formellement abolie au Cameroun, bien qu’elle ne soit plus pratiquée depuis 1984 ou 1985. Mais ce crime odieux pousse à envisager son rétablissement. »
L’affaire Mathis continue de bouleverser l’opinion publique. Alors que la justice suit son cours, la nation reste choquée, confrontée à une brutalité sans nom et à la nécessité impérieuse de protéger ses enfants.