Le 22 novembre 2024 restera une date importante pour le Cameroun et le Gabon. Ce jour-là, les travaux de la route Olounou-Oveng-Frontière Gabon ont enfin été lancés, après plusieurs mois d’attente. Le but ? Relier plus efficacement les deux pays et dynamiser enfin les échanges commerciaux dans cette zone clé.
C’est à Oveng, au cœur de la région du Sud, que la cérémonie a eu lieu. Une foule assez variée était présente : des ministres camerounais, dont Emmanuel Nganou Djoumessi pour les Travaux publics, Louis Paul Motaze aux Finances, et même l’ambassadeur d’Italie qui avait fait le déplacement.
Côté terrain, la première phase du chantier va se concentrer sur un tronçon de 70 kilomètres. Il reliera Olounou, tout près de Sangmélima, à Oveng. Autant dire que c’est un sacré morceau à mettre en route. Un sacré chantier en perspective, qui va demander pas mal de ressources et de savoir-faire.
13 ponts pour un total de 260 mètres
59 ouvrages de drainage pour éviter les inondations
de la signalisation et des aménagements pour les populations locales
Et ce n’est pas fini. Une autre étape est déjà dans les cartons : il faudra construire un pont de 150 mètres pour traverser le fleuve Kom et relier les 110 kilomètres restants jusqu’à la frontière avec le Gabon.
Mais ce projet, ce n’est pas seulement une question de bitume ou de ponts. Derrière, il y a une vraie ambition d’intégration régionale. Cette route devrait réellement changer la vie : faciliter les échanges entre les deux pays, faire baisser les coûts de transport et surtout, offrir du travail aux jeunes de la région tout en donnant un coup de fouet aux activités locales.
Côté finances, l’enveloppe est à la hauteur des attentes : 48,5 milliards de FCFA sont prévus pour la première phase. L’État du Cameroun s’est associé à la Deutsche Bank pour le montage financier.
Le groupement SEAS-COSEDIL Scarl assurera les travaux, sous le contrôle du consortium INTEGC/BEC LA ROUTIÈRE/ECTA BTP. Le chantier est prévu pour durer 36 mois.
C’est un projet structurant qui devrait désenclaver les départements du Dja-et-Lobo et de la Mvila. Pour les habitants de la région, cette route est une promesse d’accès plus facile aux marchés, aux écoles, aux hôpitaux. Elle s’inscrit aussi dans la volonté de la CEMAC de renforcer la coopération économique et la libre circulation.
Avec ce projet, le Cameroun continue d’avancer vers son objectif : des infrastructures modernes, au service de la croissance et du bien-être des populations.